Vous avez dit « Pause » ?
D’après les travaux d’Ernest Rossi, élève de Milton Erickson, célèbre psychiatre américain, nos jours et nuits de 24h ensemble sont divisés en périodes de 2, 4, 6 et 12h.
Durant la journée, nous vivons ainsi des périodes de 2 heures. Pendant ces périodes nous pouvons rester concentrés et dynamiques environ 1h40. Ensuite vient un "creux" de 20 minutes, où la fatigue se fait sentir.
Quand nous écoutons bien notre corps, nous pouvons sentir le démarrage de ce moment pendant lequel, nous sommes donc moins concentrés, moins dynamiques, un peu fatigués. En réalité cette pause de 20 minutes s’imposerait toutes les 100 minutes.
Ernest Rossi parle de pause "ultradienne" (de "dies" = jour). Selon lui, si cette pause de 20 minutes n’est pas respectée, nous pourrions remarquer une augmentation du stress et à la longue une fatigue et un stress chroniques pourraient s’installer.
Ces cycles diurnes correspondent aux cycles de sommeil pendant la nuit. Selon Rossi, plus nous respectons les "creux" de 20 minutes en journée, plus notre sommeil sera réparateur.
Comment reconnaître ce « creux » ?
Il suffit de faire attention à certains signes comme quand on commence à avoir envie de bâiller, de s’étirer, d'aller au toilettes, quand on sent qu’on n’est plus au top de sa concentration dans le travail, ou qu’on commence à hésiter ou qu’on commence à faire des fautes d’inattention….
Ce sont des signes que le corps et l’esprit ont besoin de repos,…
En entreprise:
En entreprise, il est bien évidemment très difficile de prendre une pause toutes les 100 minutes. Cependant les fumeurs le font! Et nous serions entièrement gagnants si nous pouvions la respecter, car cela permettrait d’être beaucoup plus dynamiques et concentrés pendant les 100 minutes suivantes. C’est finalement un avantage pour nous et l’entreprise.
Le mieux est alors de se lever, faire un tour, boire de l'eau, se laver les mains...
Dans l'idéal, si une salle de repos est disponible à votre travail, autorisez-vous à vous retirer et à prendre une pause de 20 minutes sous forme d'une séance de sophrologie, d’autohypnose ou de méditation ou juste du repos.
Sources :
Travaux d’Ernest L. Rossi
Article de Frédéric Berben (2015) sur la pause ultradienne
